Le Bockstein de Van Volxem, c’est l’élégance racée du Riesling allemand dans ce qu’il a de plus pur. À l’ouverture, le nez séduit par sa finesse : citron confit, fleurs blanches, pomme verte, avec une touche de pierre à fusil et de verveine. Dès le nez on retrouve l’expression d’un des plus beaux terroirs de la Moselle. En bouche, c’est une caresse tendue — l’attaque est droite, cristalline, presque aérienne, puis le vin s’étire longuement, porté par une acidité fine et une texture délicatement glycérinée.
Ce que j’aime beaucoup avec cette cuvée, c’est que l’on retrouve cette dualité propre aux grands Rieslings : entre tension minérale et ampleur gourmande, un ensemble tout en droiture et sensualité.
À table, je le marierais volontiers à une volaille pochée dans un bouillon gingembre-citronnelle, ou un poisson cru légèrement épicé, comme un ceviche ou bien encore des sashimis façon gravlax, marinés avec des 5 baies et légèrement relevés avec du wasabi. Tout ce qui peut dialoguer avec sa précision et sa fraîcheur aromatique le sublimera.
Par son style pur, profond et sans maquillage, il évoque évidemment les grands Rieslings secs alsacien d’Albert Boxler, ou même certains crus du Domaine Trimbach, comme le Clos Ste Hune : des vins d’origine, de relief, faits pour durer… mais déjà irrésistibles aujourd’hui.