Autriche

C’est un énorme scandale en 1985 qui a mis l’Autriche sur la carte viticole du monde. On s’aperçut à cette époque que les vins contenaient de diethylene glycol (communément appelé antigel) ce qui leur donnait un certaine douceur. Une refonte totale de la réglementation et des pratiques viticoles s’en suivit et en 15 ans l’industrie viticole autrichienne allait se hisser au niveau des meilleurs. Avec 45 533 hectares (2009), environ un tiers de la surface du vignoble bordelais elle se classe au 17ème rang mondial.

Il est vrai que la culture de la vigne en Autriche est millénaire et était pratiquée en Basse Autriche près du Danube il y a 4 000 ans. Si l’origine de la viticulture reste encore incertaine (la Grèce semble la probabilité la plus réaliste), c’est sous l’empire romain qu’elle prit sont essor. La chute de l’empire romain d’occident (476 après JC) et les invasions qui en résultèrent ont freiné son développement. La reprise en main du territoire par Charlemagne a permis son renouveau dans de bonnes conditions jusqu’au 17ème siècle où les impôts et les guerres allaient une nouvelle fois mettre l’industrie viticole en difficulté. Puis vint le Mildiou et le Phylloxéra, et la vigne ne fut sauvée, comme partout en Europe, qu’avec les portes-greffes américains. L’Autriche est devenue après la guerre le troisième producteur de vin au monde, une position que la taille du vignoble ne justifiait pas hormis par des rendement excessifs, ce qui allait précipiter la crise de 1985.

Les vignerons

Emmerich Knoll

Roland Velich